Les seins ne restent-ils pas des objets de fantasme – et de plaisir – incontournables ?

Cindy Manu

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Au firmament des fantasmes, les seins ont toujours occupé une place de choix. Parfois érigés en symboles mêmes de la féminité, ils jouent un rôle primordial dans l’imaginaire érotique de bien des hommes. Et certains ont vraiment les mots (crûs) pour le dire… Les seins. Depuis la nuit des temps, ils ont inspiré les artistes (des ondulantes statuettes préhistoriques aux délires opulents de Russ Meyer, en passant par les exhibitions virginales de la Renaissance) et ont nourri les fantasmes des hommes. Ou du moins, un certain nombre d’entre eux. Car au-delà des idées reçues qui voudraient que tous les hommes soient prêts à se damner pour un beau décolleté (et conséquemment, que c’est la poitrine qui fait la femme), il faut bien admettre que ces messieurs ont des goûts plutôt variés en la matière. Certains aiment l’abondance, d’autres la fermeté, certains encore gardent leurs faveurs et leurs fantasmes pour d’autres parties du corps féminin… Pour en avoir le cœur net, nous avons réuni trois hommes, qui nous font partager leurs préférences et leurs fantasmes. Sous le regard vigilant de deux femmes, car ce sont bien elles les premières concernées.

Commençons par clarifier un point essentiel. Notre intention n’est pas de nous aventurer dans une analyse psychanalytique des liens entre l’attrait pour la poitrine et des connexions inconscientes avec la figure maternelle. Écartons également toute approche anthropologique qui chercherait à expliquer l’attirance masculine pour les beaux seins comme une quête inconsciente de partenaires en bonne santé pour la procréation. Notre objectif est de se concentrer exclusivement sur l’aspect érotique de la relation entre les hommes et les seins. Et sur ce sujet, il y a beaucoup à discuter !

Les seins incarnent la quintessence de la féminité

Pour Seb, 33 ans, les seins incarnent la quintessence de la féminité. Ils sont le déclencheur du fantasme, de l’excitation, des préliminaires… Ils figurent parmi les premières choses qu’il observe chez une femme et il se montre rarement trompé quant à leur taille exacte. Gaël, 27 ans, se montre plus lyrique lorsqu’il évoque ce sujet : « Ah, les seins ! Pour moi et pour beaucoup d’hommes, ils sont l’incarnation même de la femme ! Ils existent sous toutes les formes, tailles et variations possibles. Chaque paire est unique. Ronds, doux, généreux, ils peuvent être suggérés de mille et une manières différentes, à travers un vêtement moulant, un décolleté… Une source inépuisable de fantasmes et de plaisirs. Tout épicurien qui se respecte devrait vouer un culte aux seins ! »

Fred, 39 ans, quant à lui, tempère quelque peu cet enthousiasme : « Personnellement, je ne fantasme pas beaucoup sur les seins, et encore moins sur les gros seins, contrairement à l’idée souvent répandue. D’autres attributs de la féminité me semblent incontournables : les cheveux, les jambes, les fesses, les pieds… Un corps de femme est si beau, pourquoi se focaliser sur une seule partie ? »

Cependant, malgré la fascination manifeste des hommes pour les seins, les femmes reconnaissent qu’ils constituent un atout charme indéniable. Aurélie, 30 ans, affirme : « La poitrine est l’un des grands symboles de la féminité, un vecteur de séduction et de fantasme indéniable. Une femme choisira volontiers un décolleté plutôt qu’un col roulé pour paraître plus sexy ! Pour ma part, je me sens très bien avec mes seins, qu’ils soient en termes de taille ou de forme (85C). Mes partenaires les ont toujours trouvés parfaits ! »

Marine, 32 ans, adopte une attitude plus nuancée : « Dès l’adolescence, lorsque la poitrine commence à se développer, le regard des hommes change complètement. Il suffit de voir ensuite où leurs yeux se posent dès qu’on porte un décolleté. Finalement, j’ai souvent été confrontée à des hommes qui avaient des fantasmes exacerbés à propos des seins… sûrement parce que j’en ai ! »

Quant aux hommes, ils semblent moins en proie à des questionnements existentiels sur ce sujet. Gaël, par exemple, précise qu’il apprécie les femmes minces, élancées, aux corps fermes et toniques, et il valorise la fermeté des seins. En revanche, pour lui, la taille n’est pas un critère déterminant. Pour Seb, un faible pour les gros seins est avoué, bien que dans des proportions raisonnables. L’essentiel est que les seins soient fermes, sans vergetures et que les mamelons ne soient pas excessivement volumineux. Pour Fred, l’harmonie entre la poitrine et le reste du corps de la femme est primordiale. Une femme avec une poitrine disproportionnée ne sera pas perçue comme sexy à ses yeux. Il souligne également qu’il a rencontré des femmes aux seins petits mais adorables et particulièrement réactifs. L’essentiel, pour lui, est que la poitrine ne ressemble pas à deux œufs sur le plat.

Finalement, qu’ils soient vrais ou faux, les seins ne restent-ils pas des objets de fantasme – et de plaisir – incontournables ? 

Oublions un instant leur « fonction nourrissante » propre aux mammifères (rappelons, juste pour le fun, que leur volume peut jusqu’à tripler avec la maternité, eh oui…) et concentrons-nous sur cette source éternelle de volupté partagée.

Pour les hommes, les seins sont un pilier de l’imaginaire érotique, un acteur essentiel de l’excitation, du fantasme et du plaisir – autant pendant les préliminaires que pendant l’acte à proprement parler. Pour les femmes, les seins sont bien souvent une zone érogène clé, propice à toutes les caresses et aux baisers les plus fougueux. Pas pour toutes les femmes cependant : certaines ne ressentent pratiquement aucun plaisir lorsque leur partenaire s’attarde sur leur poitrine, et peuvent même le vivre comme un « désaveu ». Il n’y a pourtant là rien d’anormal ; nous ne sommes pas tous identiques face au plaisir, et celui-ci peut varier au gré du temps et de notre propre évolution. D’autres femmes, en revanche, regrettent que certains hommes ne fassent pas davantage preuve de délicatesse avec leurs seins, dans les caresses comme dans les baisers. Un peu comme s’il s’agissait d’un milk shake ou d’une boule antistress.

Ce n’est visiblement pas le cas de nos témoins : « De manière générale, les hommes savent s’y prendre avec les seins, confie Marine. Mais il y a bien évidemment des cas particuliers ! Etrangement, je complexe beaucoup sur ma poitrine, mais elle joue pourtant un rôle fondamental dans ma sexualité. C’est une zone très sensible. J’aime que ce soit la première chose dont on s’occupe ! J’aime qu’on les caresse, qu’on les effleure, et puis ensuite qu’on les lèche, mordille, caresse plus fermement. J’aime qu’on s’en occupe aussi pendant l’acte. Et j’aime les toucher moi aussi. » Moins descriptive, Aurélie confirme : « Tout va dépendre de l’homme et de la façon dont il s’y prend, mais généralement, ils sont plutôt habiles et attentifs. Pour ma part, les seins ne sont pas une zone plus érogène que d’autres parties sensibles. En fait j’aime un peu tout, tant que c’est respectueux, peu douloureux, fait avec délicatesse et complicité. »

Et les hommes alors ? Qu’en disent-ils ?

Fred témoigne : « J’ai souvent eu des partenaires qui étaient très sensibles des seins et le fait de m’en occuper longuement, de m’y attarder, de les quitter puis d’y revenir, d’utiliser un glaçon parfois, contribuait à leur procurer du plaisir et à les exciter. Il m’est aussi arrivé de « révéler » à une femme le plaisir qu’elle pouvait éprouver avec ses propres seins, et ça c’est vraiment génial. » Seb rentre davantage dans les détails : « Avec les seins, j’aime tout : les caresser, les pétrir gentiment ou moins, suivant le moment, accompagner leur mouvement pendant le rapport en les effleurant, pincer les tétons, les lécher, les sucer, les aspirer, faire en sorte qu’ils durcissent et que ma partenaire prenne un maximum de plaisir. J’aime aussi être caressé avec… » Tout un programme, auquel Gaël semble souscrire. « Je n’ai aucun geste prédéfini quand je fais l’amour, précise-t-il. Je vais donc parfois m’attarder longuement sur les seins de ma partenaire, parfois moins. Personnellement j’aime les prendre à pleine main, lécher, sucer, mordiller les tétons, mais il y a tant d’autres parties du corps sur lesquelles j’aime m’attarder… La cravate de notaire, enfin, est un fantasme que je n’ai jamais réalisé. Bon, sans doute parce que mes partenaires ont rarement eu de quoi le réaliser aisément, et puis on ne me l’a jamais proposé non plus ! » Vous le voyez messieurs, l’amour est un art, et le sein de la femme est un terrain d’expression qui n’a pas fini d’être exploré. A vous de déployer toute votre inspiration pour partager, ensemble, des fantasmes insoupçonnés.

Cindy

Cindy Manu

Passionnée par le monde des mots et avide de découvertes, je m'appelle Maria Alejandra. En tant que rédactrice au sein de ce magazine féminin, je suis constamment en quête d'informations captivantes à partager avec notre précieuse communauté.

Ma curiosité insatiable m'entraîne à explorer les recoins les plus variés d'Internet, où je dévore avec enthousiasme tout ce que je peux trouver. C'est avec une joie débordante que je m'engage à vous transmettre les trésors de connaissances que je découvre, en particulier dans le domaine des animaux.

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